En file indienne...

18 janvier 2016

Dernier jour de notre périple indien.

Nous voilà de retour à Delhi et en chemin pour l'une de nos dernières visites, le temple du Lotus., lieu de culte d'une réligion à part entière.

Beaucoup de monde, essentiellement des indiens.

Tout y est très balisé, canalisé.

C'est un contraste saisissant avec la cohue de la ville au dehors.

Nous suivons le mouvement, posons nos chaussures comme les autres au pied d'un gardien en uniforme et avançons dans la longue file.

Des sourires tout le long de la part des gens qui repartent dans l'autre file dans l'autre sens.

Beaucoup de monde mais pas de bousculade, un lent écoulement du flot des visiteurs/pélerins/touristes/curieux.

une, deux volées de marches, on monte.

On est sur l'esplanade, en contre bas, des bassins tout autour du temple, cela ressemble à des piscines.

Là encore gros contraste avec tous les points d'eau et bassins croisés tout au long du voyage... Etrange sensation d'un lieu aseptisé

Mais nous sommes bien en Inde.

La preuve en est l'attrouppement désordonné au pied de la dernière volée de marche. Nous nous arrêtons.

Une dame, avec un sifflet, demande, en anglais et en hindi, à ce que l'on se mette en ligne, l'un derrière l'autre...

Des indiens en file indienne...

Nous avons cru qu'elle n'y arriverait jamais... Les indiens ne savent pas attendre leur tour les uns derriere les autres. Ils sont à piend comme en voiture : à celui qui passera le premier.

Une trentaine de personnes, peut être quarante, compose le groupe dans lequel nous sommes. Il faut près de 10 minutes pour qu'ils comprennent et qu'ils s'alignent.

La dame au sifflet ouvre la marche, nous gravissons la derniere volée de marches. Nous sommes entre les pétales extérieures de l'édifice, extremement moderne.

Et cette sensation d'aseptie, tellement peu indienne, qui ne me quitte pas.

Nouvel arrêt devant les portes qui ferment le coeur du temple, l'intérieur du lotus.

Nouvelles files. Le groupe est séparé en 4 toujours les uns derrière les autres enfin c'est que l'on nous demande, cela parait compliqué pour les autochtones.

Nouvelles consignes . Silence, pas de photos, le lieu est un lieu de prières et de recueillement.

Nous penétrons enfin et nous asseyons dans une nef immense. Trés calme . Trés silencieuse. J'entends mon coeur battre. Sensation étrange.

Impossible de dire le temps que nous y avons passé, à la fois trés long et très court.

Nous retrouvons l'air libre et la parole en même temps.

Là encore nous suivons le mouvement pour retrouver nos chaussures... enfin les miennes. Celles de Philippe restent introuvables et c'est pieds nus qu'il finit la visite.

C'est le dernier lieu où nous aurions pensé qu'il puisse arriver une telle chose.

Et pourtant, à bien y réfléchir c'est le seul lieu où j'ai eu la sensation de ne plus être en Inde.